FIGURE LIBRE BRISE LA FRONTIÈRE ENTRE REPRÉSENTATION ET ABSTRACTION
Malmenée dans l’oeuvre de Pierre Matthey, taquinée dans celle de Philippe Guesdon,
cette ligne de démarcation devient mobile et ondule au sein de l’exposition,
unissant en passant les tableaux d’Antoine Bénard aux incarnations de Seyni Camara.
CHERS AUTEURS
la manie du papier ne laisse pas plus d'ordre
à la fin,
il reste le théâtre éclairé d'un dos,
l'appariement en silence d'une feuille
à une idée
la trace enfin du pli, et du tri
c'est couturer à soi le temps du purgatoire
(l'âme ira, bien assez vite, d'un côté)
Par obole, Editions Cheyne, 2011
BLANDINE MERLE
Née en 1981, Blandine Merle enseigne et anime des ateliers d'écriture. Elle collabore aux revues A verse, Place de la Sorbonne, Thauma. Son premier recueil, Par obole, est paru aux éditions Cheyne en 2011 (Prix de la Vocation).
Choeur des auteurs oubliés
Et nous, qui nous rendra justice ?
Sans nous, notre sang vif, une croix vous devriez faire
sur vos tickets-resto, vos mutuelles, vos salaires.
Vous pleurez
maintenant, mais notre supplice
qui le connaît ? Voici nos oeuvres épuisées
avant même que d’être nées ;
ce qui en reste est pilonné.
Houellebecq est couronné
et il exhibe ses lauriers
avec sa mine de déterré
sur tous les plateaux tété.
Les Jartés, Editions Grasset, à paraître
ANTOINE AUDOUARD
Né le 6 août 1956, fils de l'écrivain et journaliste Yvan Audouard, filleul d'Antoine Blondin, petit-fils du surréaliste André Thirion. Plombier? difficile... Première photo: nu sur une machine à écrire. Carnet noir, poèmes, nouvelles... Premier roman publié à 20 ans, puis deux en trois ans: à vingt-cinq ans, l'homme est vide, il a tout dit. Suivant vingt années dans l'édition, la découverte de la vie des autres, l'étrangeté du monde.
Retour au roman avec Adieu mon Unique en 2000, un roman traduit en 14 langues, Cinq livres publiés depuis, dont Un Pont d'Oiseaux (2006), l'Arabe (2009) et le Rendez-vous de Saigon (2011). Trois années complètes à New York, allers-retours fréquents avec les Etats-Unis.
Raconte-moi encore l'histoire de la fille qui mange ses doigts
C’est elle qui za ma préférence
Elle a vu en mon souffle
Allongée entre les pages, tergiverse
Ses lèvres tremblent aux commissures
Elle se penche sur la table, paille, rotule
Ne sait pas où poser le fer
Baise le crin du vent, le retourne
Sa culotte tire-bouchonne
Dans le noir des mixed-registres
La beauté confectionne des petits regrets
Dans les décalages, les bouchons sautent.
Les pères fouettards me hantent toujours, Editions Lanskine, à paraître
MARIE DE QUATREBARBES
est née en 1984. Elle a publié des textes poétiques dans les revues Petite, Neige d'août, Coaltar, Ce qui secret, N4728, A Verse, Rue Saint Ambroise et dans des ouvrages collectifs. Les pères fouettards me hantent toujours est son premier recueil, il paraitra à l'automne 2012 aux éditions Lanskine.
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